Faut-il continuer à construire de nouveaux équipements dédiés à l’automobile en ville ?
Le cas de la déviation de Saint-Péray.
« Yapluka, Crussol en transition » lance un débat sur l’intérêt de poursuivre (ou la nécessité d’arrêter) les investissements importants liés à la déviation de Saint-Péray / Cornas.
Une consultation a bien été organisée en 2019 sous diverses formes mais avec très peu d’implication des citoyens. Alors que se pose la question de continuer les travaux de la déviation (enquête publique du 2 mars au 2 avril), il nous a paru pertinent d’utiliser cette actualité pour relancer ce débat.
Vous pouvez prendre connaissance des réponses aux questions proposées. Ce « débat » n’a pas valeur de sondage … Il est là seulement pour prendre connaissance des opinions des autres … et se forger sa propre opinion.
Pour prendre connaissance des réponses obtenues :
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Nouveaux documents concernant le SCoT (et le ring valentinois):
http://www.trafalgare.fr/nos-references/scot-grand-rovaltain.html
Étude d’opportunité franchissement du rhône ICI
Complément cartographique déviation St Péray ICI
Exemple de lettre au Com. Enq. ICI
Pour être tout à fait complets, nous signalons l’existence d’une pétition en ligne « non à la déviation » que vous trouverez sur ce site : https://agir.greenvoice.fr/petitions/saint-peray-non-au-projet-de-deviation « .
Vous y trouverez aussi un lien vers le compte FB « Alternatives à la déviation de SAINT PERAY » du collectif qui propose cette pétition.
Quelques arguments POUR & CONTRE :
1 – Les arguments pour continuer les travaux de la déviation.
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La déviation n’est pas un équipement urbain
La déviation a pour but de dévier la circulation nord-sud (circulation régionale, nationale) et d’alléger le poids de la circulation dans le bourg de Saint-Péray et de limiter les embouteillages aux ronds-points « Badet » et « Beylesse ». Actuellement le trafic N/S passe sous le pont de la Beylesse ou traverse le centre de Guilherand. -
La déviation sera accompagnée d’aménagements doux
Pistes cyclables et trottoirs piétons sont prévus dans l’aménagement. -
Les financements sont engagés et les 3/4 de la déviation sont déjà réalisés. En particulier, cette portion permettra de limiter le passage des poids lourds dans le centre de Guilherand. (Ils ne peuvent pas passer sous le pont de la Beylesse actuellement).
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La circulation plus fluide en traînerait une diminution de la pollution à flux égal (les bouchons créent de la surconsommation).
2 – Les arguments pour l’arrêt du projet
Le projet de déviation de Saint-Péray :
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Représente un coût élevé qui limite les capacités d’investissements publics dans d’autres aménagements (transports en commun, pistes cyclables, covoiturage, etc.) : le projet va coûter plus de 9 millions d’euros pour guère plus d’un km.
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Ne va pas réduire les nuisances actuelles car construire de nouvelles routes augmente à terme le trafic routier [1].
o D’ici quelques années des nuisances tout aussi importantes sont à prévoir : bouchons, nuisances sonores, pollution… Construire de nouvelles infrastructures conduit à augmenter à terme le trafic routier global et les nuisances qui vont avec (voir la zone des Croisières au débouché du pont des Lônes).
o Les embouteillages des ronds-points « Badet » et « Beylesse » ne seront que reportés au rond-point « Maladière ». -
Est incompatible avec une trajectoire climatique viable pour l’humanité
Le transport routier est le premier secteur contributeur des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle locale de la Communauté de communes comme à l’échelle nationale.
Ce secteur contribue largement à l’échec de la France dans le respect de ses engagements climatiques (+2,2% par rapport aux objectifs 2019 pour le transport) et surtout serait incompatible avec le Plan climat-air-énergie territorial (PCAET) et l’ambition d’être un Territoire à énergie positive (TEPos). -
Va détruire des ressources naturelles précieuses pour notre territoire
o Réduit notre capacité d’autonomie alimentaire : le tracé passe sur la plaine fertile de Saint-Péray
o Contribue à la destruction de la biodiversité (accélère encore l’affaiblissement du vivant)
o Aggrave l’artificialisation des sols (moins d’infiltrations d’eau, îlots de chaleur…)1.
1 Ce phénomène a été étudié par Anthony Downs en 1962 et part de nombreux universitaires après lui. Quelques articles sur ce sujet :
https://theconversation.com/plus-de-capacite-routiere-plus-de-trafic-il-faut-revenir-a-la-loi-fondamentale-de-la-congestion-pour-mieux-la-combattre-124836
https://repository.upenn.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1087&context=real-estate_papers
https://www.numerama.com/sciences/636929-climat-il-faut-arreter-de-construire-de-nouvelles-routes.html