Le porteur de paroles est une méthode d’animation de débat de rue, pour faire émerger la parole dans l’espace public.

Qu’est-ce que c’est ?
Le porteur de parole est un dispositif de rue visant à recueillir des témoignages sur une question donnée (« Vous êtes précaires, quelles sont vos galères ? »; « Vous sentez-vous en crise ? », « Pouvez-vous imaginer d’autres façons de faire de la politique ? », « Il est plus facile de parler du peuple que de parler avec lui, qu’en pensez-vous ? »).
A partir d’une question rendue publique et affichée sur un panneau, les porteurs de parole suscitent les questionnements parmi les passants, les interrogent, débattent et recueillent leurs propos qu’ils valorisent en les affichant à côté de la question.
La question doit être simple dans sa formulation et permettre des réponses polémiques. Le lieu doit être un lieu de passage plus ou moins important en fonction du territoire (rural vs urbain).
Les porteurs de parole peuvent être mobiles (ils portent leurs panneaux sur eux) ou fixes sur une place commerçante, à la sortie d’un marché…

Pour quoi faire ?
Aller chercher les gens là où ils sont, les écouter, débattre avec eux et « porter » leurs paroles, c’est tout l’intérêt de ce dispositif.
Le porteur de parole est un dispositif permettant de remettre l’individu à sa place au sein de la société en lui montrant l’intérêt public de son opinion. En lui accordant du temps, l’individu se sent valorisé et s’intéresse plus largement aux débats ou controverses actuels.

Porteur de Parole #2    12 février 2020
Marché de Saint Peray
Pour sauver la planète, ce qui doit changer en priorité c’est…

• C’est de ne pas prendre l’avion (Annie 63 ans)
• Réduire nos émissions de CO2 (isolation, transport…) (Anne-Marie, 60 ans)
• Mettre en cohérence nos comportements avec ce que l’on veut ! (X et Isabelle)
• Ne produire que ce qui est socialement utile (Jean-Marc, 58 ans)
• Changer son cœur, être ouvert aux autres. Je fais mon potager, mes pommes de terre… je fais tout à vélo (M, 80 ans)
• Valoriser les différences et devenir complémentaire. Fin du rendement et de la compétition (Delphine, 45 ans)
• Enlever le plastique (Gabrielle, 6 ans et demi)
• Ne rien faire et faire la sieste (Marc, 38 ans)
• Recycler et nettoyer (Gabrielle, 7 ans)
• Sauver l’humanité qui a peur de disparaître car la planète n’a pas besoin de nous pour être sauvée (Daniel, 70 ans) +1
• Consommer trois fois moins et partager trois fois plus (Dominique, 69 ans)
• Nos comportements (Thomas, 33 ans)
• L’individualisme et le système éducatif français. Arrêter de formater nos jeunes à une vision unique de la réussite.(Delphine, 45 ans)
• A ceux qui nous gouvernent et qui nous font consommer, de changer ! (leurs produits, leurs habitudes…) (Alain, 78 ans)
• Réguler la population (Michel, 75 ans)
• C’est… trop tard (Thierry, 60 ans et Alain, 72 ans)
• D’arrêter le capitalisme (Marine, 31 ans)
• Arrêter que l’Homme soit un prédateur. Ça passe par l’éducation. (Jean Louis, 61 ans)
• Réguler la finance (Annick, 60 ans)
• De libérer notre parole et surtout nos ÉMOTIONS (Marine, 31 ans)
• Transformer son rapport à la mobilité et au transport. RELOCALISONS ! RELOCALISONS ? (FA, 43 ans)
• Chasser les lobbys qui défendent leurs intérêts financiers sans se préoccuper de la planète (Total et l’huile de palme, la chasse, Monsanto…). (Georges, 69 ans)moins se déplacer en voiture et plus en vélo ! (Maia, 11 ans)
• Éduquer les adultes (Anonyme, 70 ans)
• L’éducation des jeunes à l’amour de la nature. Mais éviter d’être alarmiste. L’Homme est capable de choses formidables ; Croire en l’Homme. (Marie-Claude, 80 ans)
• Permaculture domestique urbaine et compost pour gérer ses déchets ménagers. (Anne, 64 ans)
• Que les plus gros pollueurs changent leurs comportements (Monique, 84 ans).
• D’arrêter d’être utopique. C’est le corona virus qui nous sauvera et d’investir une nouvelle planète (Jean Michel, 66 ans).
• Stopper immédiatement la société de consommation (Doris, 64 ans).

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